Mes textes (Stanie)

La vie n'est plus rien. Je te pleure, je te hais. Tout n'était qu'éphémère. L'espérance est le dernier espoir mais tout cela n'est que désespérance dans ce désespoir. Les mots taraudent et talonnent mon esprit ainsi que mon âme. Je les abhorrent mais ne me lâchent pas. Continuerais-je de les ignorer ? Cela en devient de plus en plus difficile. J'ai l'impression qu'ils sont la portes ouvertes pour mon entrée en enfer. Blasphème. Et ce sourire, et ce rire, guettant toujours mon visage, l'attaquant à chaque mot que tu laissais s'échapper de tes lèvres si bien dessinées ont disparu. Plus rien ne reste à part cette chose que l'on nomme tristesse. Pourquoi as-tu fait cela sans réfléchir aux conséquences ? Et cet euphémisme qui me serre le cœur pour ne plus le lâcher. L'étau se resserre autour. « Il est parti ». Oui, je le sais. Tout cela à cause de moi, de mon être si mal fait. Si tu savais comme je m'en veux de ne pas être elles. Si tu savais comme je m'en veux de ne pas t'avoir retenu et tout expliqué. Tu es fini à cause de moi et seul ce corps accroché à cette corde reste là. Devrais-je te décrocher ? Oui, certainement. Mais j'ai peur. Toucher ton corps froid serait effrayant. Et ces mots continuant de virevolter et de valser dans mon crâne me donnent la migraine. Mon Dieu que tu me manques déjà.
Aujourd'hui, je te pleure, aujourd'hui tu te meurs.
Aujourd'hui je te hais et cela à tout jamais.
Mais ces mots jouant toujours dans ma tête, s'amusant à créer cet effet paradoxal à ce que je veux ressentir, à ce que je crois ressentir et à ce que je ressens. Puis, je ne sais pas pourquoi, je me mets à pousser ton corps. Sans doute la dernière lueur d'espoir habitant mon cœur crépusculaire me dit que si tu réagis tu es encore ici mais rien. Tu ne daignes faire aucun mouvement et seul tes yeux vides laissent trace du saignement de cette eau transparente.
Et je pleure, et je meurs.
Mais ces mots courant dans mon cerveau, glissant, surfant sur mes circuits continuent de sonner. Je ne veux pas les accepter, je ne les accepte plus. Mais ils sont ici, ils sont présents et ne veulent plus me quitter.
Et je saigne, et je saigne.