Milana Modérateur
Nombre de messages : 915 Age : 30 Localisation : Égarée entre deux pages d'un roman. Emploi/loisirs : Étudiante le jour, écrivaine la nuit. ;P Humeur : Vagabonde. Date d'inscription : 10/12/2008
| Sujet: [Histoire en poèmes] *Le Royaume obscur* Lun 22 Déc 2008, 6:36 pm | |
| Ceci est une histoire composée de vingt-deux poèmes - enfin, plutôt des chansons, mais comme ici vous n'aurez pas la mélodie, ça se rapproche davantage de poèmes x] - présentée un peu comme une pièce de théâtre.
En fait, je ne les ai pas du tout écrits dans l'ordre, j'ai seulement assemblé par la suite ces 22 poèmes dans l'ordre qui me semblait le plus judicieux ; j'espère donc qu'il n'y a pas d'incohérences. Je précise aussi qu'à un moment (entre le poème 8 et le 9 - vous verrez le moment venu, puisque je ne poste pas tout d'un coup), l'histoire fait un saut beaucoup trop rapide, comme s'il manquait un bout, donc je comblerai peut-être ce "vide" par la suite. Je poste ici les trois premiers poèmes.
[Note : certains poèmes sont très bofs, d'autres mieux, c'est assez inégal. xD]
Le Royaume Obscur
Personnages - Ochydia : une femme du Peuple - Tombold : un Vagabond ayant rejoint le Peuple - Lyrissa : fille du Roi - Pierrot : un homme du Peuple - le Roi - la Reine - un Messager - le Peuple (chœur)
Chansons
Acte I 1 – Le Royaume Obscur 2 – Vengeance 3 – Ne jamais revenir 4 – Plus de cœur 5 – Le Vagabond 6 – Chez nous 7 – Pour une âme en peine 8 – Si seulement 9 – Comme une étoile 10 – Ma chère 11 – Puisqu’ils se déchirent
- Entracte -
Acte II 12 – A la fraternité 13 – Tout mon courage 14 – Fille de Roi 15 – Avant l’aube 16 – Elle et lui 17 – Votre Majesté 18 – La vie 19 – Comme un ange 20 – Nous serons sœurs 21 – Partons 22 – Et demain…
ACTE PREMIER
Le royaume obscur (la Reine)
La Reine s’avance sur le devant de la scène. En arrière-plan, la façade d’un Palais. De part et d’autre, de pauvres chaumières.
LA REINE
Laissez-moi vous conter L’histoire d’un royaume Où comme toute l’humanité Se déchiraient les hommes
D’un côté le palais du Roi Aux richesses sans nombre De l’autre le peuple tout en bas Aux taudis perdus dans l’ombre
Deux mondes brisés par une frontière Invisible et infranchissable Un monde noir, un de lumière Une seule haine intarissable
Laissez-moi vous conter Comment dans ce royaume Un jour tout fut changé Renversant la couronne
Une princesse lassée Des querelles incessantes S’enfuit un soir d’été Vers les flammes dansantes
Rencontrant ceux d’en bas Et trouvant ce soir-là L’amour et l’amitié L’envie de tout recommencer
Laissez-moi vous conter Ce royaume d’obscurité L’histoire de Lyrissa Tombold et Ochydia…
La reine se retire, l’éclairage s’intensifie.
Vengeance (Ochydia, la Reine, le Peuple)
Le peuple brise les vitres du palais à coups de pierres, détruit les ornements du parc. La reine apparaît à un balcon.
LA REINE
J’entends une rumeur De colère et de peur Comme le chant de guerre D’un peuple de misère J’entends les cris des fous Manants, que voulez-vous ?
UNE FEMME DU PEUPLE (OCHYDIA)
Avec tout le respect que je vous dois Et qu’entre nous vous ne me rendez pas Ma reine je voudrais juste de quoi manger Pour nourrir mon peuple faible et affamé
Nous ne vivons que dans des taudis Si l’on peut seulement dire que l’on vit Si le toit nous tombe sur la tête Si nous mourons criblés de dettes
Je vous le demande, qui viendra payer Les impôts dont vous nous accablez ?
LE PEUPLE (refrain)
Vous croulez sous l’argent Et nous sous la poussière On en a presque autant Mais vous c’est l’or, nous la misère Nous venions vous annoncer Qu’une vengeance se préparait Que la révolte commence Car nous venons crier vengeance !
OCHYDIA
Gardez donc l’or et la pitance Puisque sonne l’heure de la vengeance Vous mesurerez votre erreur Quand vous tomberez dans la peur
Tel Moïse conduisant ses hommes Nous mettrons fin à l’oppression Nous ferons crouler le royaume Et ce que nous détruirons
En premier, soyez-en certains C’est votre pouvoir qui changera de main !
LE PEUPLE (refrain)
Vous croulez sous l’argent Et nous sous la poussière On en a presque autant Mais vous c’est l’or, nous la misère Nous venions vous annoncer Qu’une vengeance se préparait Que la révolte commence Car nous venons crier vengeance !
LA REINE
J’entends encore des cris D’offense et de mépris J’entends vibrer le vent Des cris de ces manants Que leur affront à présent Soit lavé dans le sang !
Les soldats tirent, abattant quelques-uns des gens du Peuple. Les autres fuient en criant vengeance, Ochydia à leur tête.
Ne jamais revenir (Lyrissa)
Retrouvons-nous au palais… Lyrissa, la fille du Roi, que le Peuple fait rêver, voit approcher le jour de son mariage. Appuyée à son balcon, elle rêve.
LYRISSA
Je dois me marier Mais ça ne me plaît pas, J’aimerais rire et danser Avec ceux d’en bas.
Ce serait un beau parti Que mon père m’a promis, Mais je ne l’ai jamais vu, Comment pourrais-je l’aimer ? Mon cœur se sent perdu Entre deux volontés.
Obéir à mon père Et ne pas le décevoir, Ou bien ne pas me laisser faire, Aller danser en bas un soir ?
(refrain)
Et ne jamais revenir ici Dans cette vie où j’ai trop chaud, Dans cette vie où je mange trop Alors qu’ils meurent de faim en bas !
Ne jamais revenir dans mon lit Où j’étouffe entre quatre murs, Où j’étouffe sous les couvertures, Alors qu’eux ne demandent que ça…
Dans trois mois je devrai Rencontrer ce parti, J’ai le temps de fuguer Mais que faire de ma vie ?
J’aimerais aller en bas Les bras chargés de nourriture, Les bras chargés de couvertures, Mais ils ne m’accepteraient pas, Ils me cracheraient au visage… Je ferais bien mieux d’être sage.
D’obéir à mon père, Ne pas le décevoir, Mais je ne veux pas me laisser faire, Je voudrais danser en bas un soir !
(refrain)
Et ne jamais revenir ici Dans cette vie où j’ai trop chaud, Dans cette vie où je mange trop Alors qu’ils meurent de faim en bas !
Ne jamais revenir dans mon lit Où j’étouffe entre quatre murs, Où j’étouffe sous les couvertures, Alors qu’eux ne demandent que ça…
Et ne jamais revenir ici Dans cette vie où j’ai trop chaud, Dans cette vie où je mange trop Alors qu’ils meurent de faim en bas !
Lyrissa retourne dans sa chambre avec un dernier regard vers les taudis du Peuple.
[À suivre.]
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